Introduction à la généalogie des Arabes
Les Arabes Selon Wikipédia :
Les Arabes sont un groupe ethnique d’individus anthropologiquement différents les uns des autres, qui s’identifient par des liens entre autres linguistiques ou culturels, répartis sur une vaste zone qui s’étend d’Oman au Mauritanie. Ce groupe se compose :
- de descendants d’anciennes tribus d’Arabie
- des ethnies arabisées au long des siècles, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Les Arabes font partie des Sémites.
Les Arabes représentent en nombre 5% de la population mondiale.
Étymologie :
L’origine du mot Arabe demeure obscure, malgré les nombreuses recherches. Selon Toufik Fahd, le radical ʿarab, en arabe, désigne le désert et c’est un mot hébreu “arâbâh” . Le mot arabe peut dériver de la racine sémitique Abhar “se déplacer”. Mais l’étymologie arabe considère que le mot arabe dérive du verbe “exprimer”.
Le mot Aribi a été trouvé dans une inscription assyrienne qui date de 853 avant J.-C. Le roi Salmanazar III relate une rébellion du prince Gindibou l’Aribi. Vers 530 av. J.-C., le mot Arabaya est transcrit dans plusieurs documents persans. Le nom de lieu Arabia est transcrit en grec par Hérodote. Par la suite tous les écrivains grecs ou latins élargissent le sens en désignant l’endroit et les habitants par le mot arabique.
Ou il désigne « l’homme du désert » ou encore « l’homme qui a traversé le désert » ; dans cette acception, il représenterait l’identité bédouine, au sens strict, c’est-à-dire l’ensemble des tribus nomades vivant de pastoralisme en Arabie. Ce radical pourrait également désigner « le lieu où le soleil se couche » (cf. Érèbe, la ténèbre), c’est-à-dire l’Occident. Arabe et Europe pourraient provenir du sémitique ereb, qui signifie « coucher du soleil » (donc occident) ; cette hypothèse n’est aujourd’hui plus retenue.
Définition du terme Arabe :
- L’identité arabe peut reposer sur un ou plusieurs critères.Généalogie. Est arabe celui qui situe ses ancêtres dans l’une des tribus d’Arabie. C’était la définition utilisée à l’époque médiévale, par exemple par Ibn Khaldoun
- Nationalité. Est arabe un citoyen d’un des 22 pays membres de la Ligue arabe. Cette définition recouvre environ 300 millions de personnes, mais exclut la diaspora. Elle englobe des minorités linguistiques (Kurdes, Coptes, Syriaques, Berbères) dont les langues sont enseignées dans la langue officielle (arabe standard moderne) de l’État.
- Langue. Est arabe une personne dont la langue maternelle est l’arabe. Les parlers locaux, appelés à tort arabe dialectal, ne se comprennent pas entre eux. Cette définition réduit considérablement le nombre d’arabophones. Selon le linguiste Mohammed Benrabah, certaines personnes arabophones ne se reconnaissent pas dans ces définitions, notamment au Maroc et en Algérie, et se considèrent comme des Berbères arabisés.
Selon Sati al Housri, un des pères du nationalisme arabe, « est Arabe celui qui parle arabe, qui se veut Arabe et qui se dit Arabe. »
Utilisations exonymiques du terme arabe :
Le nom est souvent employé pour se rapporter à toute personne originaire du Proche-Orient ou de l’Afrique du Nord dont la langue maternelle est un parler local influencé par la langue arabe. De ce fait, ni les Turcs ni les Iraniens ne sont arabes, puisqu’ils parlent des langues distinctes de l’arabe.
Par extension, le terme se rapporte à n’importe quelle personne originaire d’une ethnie qui a adopté cette langue sémitique. De telles personnes peuvent n’avoir aucun autre lien avec l’Arabie, que de vivre dans un pays qui fut annexé pendant l’expansion arabe (Syrie, Liban) ou vivre dans un État membre de la Ligue arabe, laquelle comporte des États à majorité non-arabe, comme Djibouti, ou à majorité non-arabophone comme la Somalie, les Comores et Djibouti, ou à majorité arabophone mais où il existe de fortes minorités non-arabes comme le Soudan.
Les ethnies arabisées :
Après l’expansion de la religion musulmane au VIIe siècle , certains territoires s’arabisent petit à petit. La culture bédouine d’Arabie influence notamment le Proche-Orient (Liban, Syrie, Palestine, Jordanie et Irak) et l’Afrique du Nord (Egypte, Maghreb et Soudan).
Les populations locales parle un arabe, décliné en groupes de dialectes.
Arabes non arabophones :
Les Arabes d’Asie centrale et d’Indonésie constituent des groupes ethniques distincts, recensés comme tels, mais les recensements ont montré que la majorité d’entre eux ne parlent pas l’arabe ou ne la connaissent que comme langue liturgique et non comme langue usuelle.
Arabophones non arabes :
Les Maltais parlent le maltais, une langue qui au départ est un dialecte arabe proche des dialectes tunisiens, mais ils ne se considèrent pas comme arabes. En effet, le mouvement nationaliste maltais, au XIXe siècle, a construit une origine mythique phénicienne à la langue et à la nation maltaises pour contrer les partisans de l’annexion de Malte à l’Italie en processus d’unification, ces derniers utilisant notamment pour argument que l’arabe était la « langue des musulmans ».
Il existe également des Juifs arabophones pour lesquels l’appellation « Arabes juifs » n’est pas utilisée, sauf parfois pour désigner des tribus arabes de confession juive à l’époque antéislamique ou au début de l’ère islamique (hégire), ou dans un sens idéologique, pour désigner par exemple des Juifs non-sionistes se considérant comme judéo-arabes, par exemple Abraham Serfaty au Maroc ou Ilan Halévi, membre de l’Organisation de libération de la Palestine.
Nombre de Somaliens et de Djiboutiens ont pour seconde langue l’arabe qui est langue officielle dans leur pays.
Parmi les populations berbères des pays dont l’arabe est la langue officielle, il existe des mouvements identitaires berbéristes (Parti démocrate amazigh au Maroc, Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie et Mouvement citoyen des Aarchs en Kabylie, Algérie) qui militent pour la reconnaissance de l’identité berbère. Les populations berbères d’Afrique du Nord, de cultures distinctes et de langues propres (tamazight, chleuh,…) ne sont pas considérées comme arabes. La langue arabe est d’ailleurs fortement rejetée par une partie des populations berbérophones qui la considèrent comme une langue d’oppression politique et culturelle.
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