A. BASSET (1952) et, à sa suite, PENCHOEN (1968) estiment à environ 1 % de la population globale de la proportion des locuteurs berbérophones en Tunisie, dont près de 40 % sont concentrés à Djerba. Ces locuteurs se répartissent en 13 ” villages ” situés dans le sud tunisien, dont 5 à Djerba, le plus au nord étant à hauteur de Gafsa. Ces ” villages ” se regroupent en quatre communautés, viz.
- Tamagourt et Sened à l’est de Gafsa ;
- Zraoua, Taoujjout et Tamazratt à Matmata ;
- Chnini et Douiret à Foum Tataouine ;
- Adjin Guellala, Sadouikech, Elmal, Mahboubine et Sedghiane à Djerba.
La situation linguistique telle qu’elle est décrite dans A. BASSET (1952) a quelque peu changé depuis. En effet, PENCHOEN (1968) a noté qu’à Sened seuls les vieillards parlent encore le berbère. Notons qu’au début du siècle, cette communauté était exclusivement berbérophone (cf. PROVOTELLE 1911). En revanche, les villages de Matmata et ceux de Foum Tataouine sont encore entièrement berbérophones. A Djerba, Guellala reste totalement berbérophone, tandis que Sadouikech l’est à moitié et Adjim au tiers seulement. A Elmal, le berbère est encore parlé par quelques centaines de personnes.
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