Mourad III Bey, assassiné le 2 juin 1702, est bey de Tunis, représentant de la dynastie des Mouradites, de 1699 à sa mort.
Il est le petit-fils de Mourad II Bey. Après la mort de son père Ali Bey assassiné par son frère Mohamed Bey El Mouradi, il est adopté par celui-ci puis par son autre oncle Romdhane Bey qui, le soupçonnant de comploter pour le renverser, le met en prison puis demande qu’on lui crève les yeux[1].
Le jeune prince parvient à s’évader avant cette peine et à se réfugier dans la région montagneuse du Djebel Ousselat. Il prend la tête d’un groupe de rebelles et, entouré de ses partisans, prend Kairouan, marche sur Tunis et chasse son oncle du palais du Bardo ; il le fait exécuter loin de Tunis[1] et se fait élire bey par le diwan en 1699.
Arrivé au pouvoir, celui-ci n’a qu’un seul but : éliminer ces ennemis qui ont tenté de l’éloigner du pouvoir. En raison de sa grande cruauté, illustrée par les multiples exécutions dont il est l’instigateur, les Tunisiens le surnomment mourad bou bala, bala désignant un large sabre turc[1]. Il parvient à poursuivre les Algériens sur leur sol et attaque Constantine en 1701 en représailles de l’attaque de Tunis par la milice d’Alger en 1694. Il décide de répéter son exploit l’année suivante et de prendre Constantine définitivement ; Ibrahim Cherif, son lieutenant, de retour d’une mission à Istanbul, est chargé par le gouvernement ottoman de mettre fin à ses exactions.
Mourad III Bey est assassiné le 2 juin 1702 par Cherif qui décide définitivement de prendre le pouvoir et de décimer la dynastie mouradite. Il fait assassiner tous les princes mouradites survivants dès son retour à Tunis.
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